Le logiciel libre est encore plus essentiel maintenant
par Richard StallmanDepuis 1983, le mouvement du logiciel libre fait campagne pour la libertĂŠ des utilisateurs de l'informatique, pour que les utilisateurs contrĂ´lent les logiciels qu'ils utilisent plutĂ´t que l'inverse. Quand un programme respecte la libertĂŠ des utilisateurs et leur communautĂŠ, nous disons que c'est un ÂŤâŻlogiciel libreâŻÂť [free software].
Parfois aussi nous l'appelons libre software pour souligner le fait que nous parlons de libertĂŠ et non de prix.1 Certains programmes privateursâŻ2 (non libres), comme Photoshop, sont vraiment coĂťteuxâŻ; d'autres, comme l'appli d'Uber, sont disponibles gratuitement, mais c'est un dĂŠtail mineur. Dans les deux cas, ils donnent au dĂŠveloppeur du programme du pouvoir sur les utilisateurs, pouvoir que personne ne devrait possĂŠder.
Ces deux programmes non libres ont quelque chose d'autre en communâŻ: ils sont tous deux ÂŤâŻmalveillantsâŻÂť, c'est-Ă -dire qu'ils ont tous deux des fonctionnalitĂŠs conçues pour traiter les utilisateurs de manière inĂŠquitable. De nos jours, le logiciel privateur est souvent malveillant parce que les dĂŠveloppeurs sont corrompus par le pouvoir qu'ils possèdent. Le rĂŠpertoire auquel renvoie le lien prĂŠcĂŠdent dĂŠnombre environ 650 fonctionnalitĂŠs malveillantes (en mars 2025), mais c'est sans aucun doute la partie ĂŠmergĂŠe de l'iceberg.
Avec le logiciel libre, les utilisateurs contrôlent le programme, que ce soit de manière individuelle ou collective. Par consÊquent ils contrôlent ce que font leurs ordinateurs (à supposer que ces ordinateurs soient loyaux et fassent ce que les programmes de l'utilisateur leur disent de faire).
Avec le logiciel privateur, le programme contrĂ´le les utilisateurs et une autre entitĂŠ (le dĂŠveloppeur ou le ÂŤâŻpropriĂŠtaireâŻÂť) contrĂ´le le programme. Donc le programme privateur donne Ă son dĂŠveloppeur du pouvoir sur les utilisateurs. C'est injuste en soiâŻ; de plus cela induit chez le dĂŠveloppeur la tentation de faire du tort aux utilisateurs par d'autres moyens.
MĂŞme quand un logiciel privateur n'est pas franchement malveillant, ses dĂŠveloppeurs sont incitĂŠs Ă le rendre addictif, dominateur et manipulateur. On peut dire, comme le fait l'auteur de cet article, que les dĂŠveloppeurs ont une obligation morale de ne pas le faire, mais en gĂŠnĂŠral ils privilĂŠgient leur intĂŠrĂŞt. Si l'on veut ĂŠviter cela, il faut faire en sorte que le programme ne contrĂ´le pas ses utilisateurs.
Avoir la libertÊ signifie avoir la maÎtrise de sa propre vie. Si vous utilisez un programme pour mener à bien des tâches affectant votre vie, votre libertÊ dÊpend du contrôle que vous avez sur ce programme. Vous mÊritez de contrôler les programmes que vous utilisez, d'autant plus quand vous les utilisez pour quelque chose d'important pour vous.
Pour que vous, l'utilisateur, ayez la maĂŽtrise du programme, vous devez bĂŠnĂŠficier des quatre libertĂŠs essentielles.
(0) La libertĂŠ de faire fonctionner le programme comme vous le souhaitez, pour n'importe quel usage.
(1) La libertĂŠ d'ĂŠtudier le ÂŤâŻcode sourceâŻÂť du programme et de le modifier, de sorte qu'il s'exĂŠcute comme vous le souhaitez. Les logiciels sont ĂŠcrits par des programmeurs dans un langage de programmation ressemblant Ă de l'anglais combinĂŠ avec de l'algèbreâŻ; cette forme du logiciel est le ÂŤâŻcode sourceâŻÂť. Toute personne connaissant la programmation et ayant le logiciel sous forme de code source peut le lire, comprendre son fonctionnement et aussi le modifier. Quand tout ce que vous avez est la forme exĂŠcutable, une sĂŠrie de nombres qui est optimisĂŠe pour faire fonctionner l'ordinateur, mais extrĂŞmement difficile Ă comprendre pour un ĂŞtre humain, la comprĂŠhension et la modification du logiciel sous cette forme sont d'une difficultĂŠ redoutable.
(2) La libertĂŠ de crĂŠer et de distribuer des copies exactes quand vous le souhaitez. Ce n'est pas une obligationâŻ; c'est votre choix. Si le programme est libre, cela ne signifie pas que quelqu'un a l'obligation de vous en proposer une copie, ou que vous avez l'obligation de lui en proposer une copie. Distribuer un programme Ă des utilisateurs sans libertĂŠ, c'est leur faire du tortâŻ; cependant, choisir de ne pas distribuer le programme â en l'utilisant de manière privĂŠe â ne fait de tort Ă personne.
(3) La libertĂŠ de faire et de distribuer des copies de vos versions modifiĂŠes, quand vous le souhaitez.
Avec les deux premières libertĂŠs, chaque utilisateur peut exercer un contrĂ´le individuel sur le programme. Avec les deux autres, n'importe quel groupe rassemblant des utilisateurs peut exercer un contrĂ´le collectif sur le programmeâŻ; avec l'ensemble de ces quatre libertĂŠs, les utilisateurs ont la pleine maĂŽtrise du programme. Si l'une d'elles fait dĂŠfaut ou est inadĂŠquate, le programme est privateur (non libre) et injuste.
Dâautres types dâĹuvres sont exploitĂŠes pour accomplir des tâches pratiquesâŻ; parmi celles-ci, les recettes de cuisine, les matĂŠriels didactiques tels les manuels, les ouvrages de rĂŠfĂŠrence tels les dictionnaires et les encyclopĂŠdies, les polices de caractère pour lâaffichage de texte mis en forme, les schĂŠmas ĂŠlectriques pour le matĂŠriel Ă faire soi-mĂŞme et les patrons pour fabriquer des objets utiles (pas uniquement dĂŠcoratifs) Ă lâaide dâune imprimante 3D. Il ne sâagit pas de logiciels et le mouvement du logiciel libre ne les couvre donc pas au sens strict. Mais le mĂŞme raisonnement sâapplique et conduit aux mĂŞmes conclusionsâŻ: il faut que ces Ĺuvres soient distribuĂŠes avec les quatre libertĂŠs.
Un programme libre vous permet de le bricoler pour lui faire faire ce que vous voulez (ou cesser de faire quelque chose qui vous dÊplaÎt). L'idÊe de bricoler le logiciel doit vous paraÎtre ridicule si vous avez l'habitude des boÎtes noires du logiciel privateur, mais dans le monde du Libre c'est courant, et c'est une bonne façon d'apprendre à programmer. Même le passe-temps traditionnel des AmÊricains, bricoler les voitures, est entravÊ parce que les voitures contiennent maintenant du logiciel non libre.
L'injustice du privateur
Si les utilisateurs ne contrĂ´lent pas le programme, le programme contrĂ´le les utilisateurs. Avec le logiciel privateur, il y a toujours une entitĂŠ, le dĂŠveloppeur ou le ÂŤâŻpropriĂŠtaireâŻÂť du programme, qui en a le contrĂ´le et qui exerce par ce biais un pouvoir sur les utilisateurs. Un programme non libre est un joug, un instrument de pouvoir injuste.
Dans des cas proprement scandaleux (devenus aujourd'hui tout à fait habituels), les programmes privateurs sont conçus pour espionner les utilisateurs, leur imposer des restrictions, les censurer et abuser d'eux. Le système d'exploitation des iTrucs d'Apple, par exemple, fait tout cela, et Windows Êgalement, sur les appareils mobiles ÊquipÊs de puces ARM. Windows, le micrologiciel des tÊlÊphones mobiles et Google Chrome pour Windows comportent chacun une porte dÊrobÊe universelle permettant à une certaine entreprise de modifier le programme à distance sans requÊrir de permission. Le Kindle d'Amazon a une porte dÊrobÊe qui peut effacer des livres.
L'utilisation de logiciels privateurs dans le cadre de ÂŤâŻl'internet des objetsâŻÂť transformerait ce dernier en ÂŤâŻinternet du tĂŠlĂŠmarketingâŻÂť ainsi qu'en ÂŤâŻinternet des fouineursâŻÂť.
Pour en finir avec l'injustice des programmes non libres, le mouvement du logiciel libre dÊveloppe des logiciels libres qui donnent aux utilisateurs la possibilitÊ de se libÊrer eux-mêmes. Nous avons commencÊ en 1984 par le dÊveloppement du système d'exploitation libre GNU. Aujourd'hui, des millions d'ordinateurs tournent sous GNU, principalement sous la combinaison GNU/Linux.
Distribuer un programme aux utilisateurs sans la libertĂŠ leur fait du tortâŻ; cependant, choisir de ne pas distribuer le programme ne fait de tort Ă personne. Si vous ĂŠcrivez un programme et que vous l'utilisez en privĂŠ, cela ne fait pas de mal aux autres (il est vrai que vous perdez une occasion de faire le bien, mais ce n'est pas la mĂŞme chose que de faire le mal). Ainsi, quand nous disons que le logiciel doit ĂŞtre libre, cela veut dire que chaque exemplaire doit comporter les quatre libertĂŠs, mais cela ne veut pas dire que quelqu'un a l'obligation de vous en proposer un exemplaire.
Logiciel non libre et SaaSS
Le logiciel non libre a ĂŠtĂŠ le premier moyen, pour les entreprises, de prendre la main sur l'informatique des gens. De nos jours, il existe un autre moyen, appelĂŠ ÂŤâŻservice se substituant au logicielâŻÂť, ou SaaSS. Cela ĂŠquivaut Ă laisser quelqu'un d'autre effectuer vos propres tâches informatiques.
Le recours Ă un SaaSS n'implique pas que les programmes exĂŠcutĂŠs sur le serveur soient non libres (mĂŞme si c'est souvent le cas). Mais l'utilisation d'un SaaSS et celle d'un programme non libre produisent les mĂŞmes injusticesâŻ: ce sont deux voies diffĂŠrentes qui mènent Ă la mĂŞme situation indĂŠsirable. Prenez l'exemple d'un service de traduction SaaSSâŻ: l'utilisateur envoie un texte au serveurâŻ; celui-traduit le texte (disons, de l'anglais vers l'espagnol) et renvoie la traduction Ă l'utilisateur. La tâche de traduction est alors sous le contrĂ´le de l'opĂŠrateur du serveur et non plus de l'utilisateur.
Si vous utilisez un SaaSS, l'opĂŠrateur du serveur contrĂ´le votre informatique. Cela nĂŠcessite de confier toutes les donnĂŠes concernĂŠes Ă cet opĂŠrateur, qui sera Ă son tour obligĂŠ de les fournir Ă l'Ătat. Qui ce serveur sert-il rĂŠellement, en fin de compteâŻ?
Injustices primaires et secondaires
Quand vous utilisez des logiciels privateurs ou des SaaSS, avant tout vous vous faites du tort, car vous donnez Ă autrui un pouvoir injuste sur vous. Il est de votre propre intĂŠrĂŞt de vous y soustraire. Vous faites aussi du tort aux autres si vous faites la promesse de ne pas partager. C'est mal de tenir une telle promesse et c'est un moindre mal de la rompreâŻ; pour ĂŞtre vraiment honnĂŞte, vous ne devriez pas faire du tout cette promesse.
Il y a des cas oĂš l'utilisation de logiciel non libre exerce une pression directe sur les autres pour qu'ils agissent de mĂŞme. Skype en est un exemple ĂŠvidentâŻ: quand une personne utilise le logiciel client non libre Skype, cela nĂŠcessite qu'une autre personne utilise ce logiciel ĂŠgalement, et par lĂ mĂŞme que toutes deux abandonnent leur libertĂŠ (les Hangouts de Google posent le mĂŞme problème). La simple suggestion d'utiliser de tels programmes est mauvaise. Nous devons refuser de les utiliser, mĂŞme brièvement, mĂŞme sur l'ordinateur de quelqu'un d'autre.
Un autre dommage causĂŠ par l'utilisation de programmes non libres ou de SaaSS est que cela rĂŠcompense leur coupable auteur et encourage le dĂŠveloppement du programme ou ÂŤâŻserviceâŻÂť concernĂŠ, ce qui conduit Ă leur tour d'autres personnes Ă tomber sous la coupe de l'ĂŠditeur de logiciel.
Toutes les formes de dommage indirect sont amplifiĂŠes lorsque lâutilisateur est une institution publique ou une ĂŠcole.
Logiciel libre et Ătat
Les services publics existent pour les habitants et non pour eux-mĂŞmes. Lorsquâils utilisent lâinformatique, ils le font pour les habitants. Ils ont le devoir de garder un contrĂ´le total sur leurs tâches informatiques, afin de garantir leur bonne exĂŠcution au bĂŠnĂŠfice des habitants (cela constitue la souverainetĂŠ informatique de l'Ătat). Ils ne doivent jamais laisser ce contrĂ´le tomber entre les mains du privĂŠ.
Pour garder la maĂŽtrise des tâches informatiques qu'ils effectuent au nom des habitants, les agences et services publiques ne doivent pas utiliser de logiciel privateur (logiciel qui est sous le contrĂ´le d'une entitĂŠ autre que l'Ătat). Ils ne doivent pas non plus les confier Ă un service programmĂŠ et gĂŠrĂŠ par une entitĂŠ autre que l'Ătat, puisque ce serait un SaaSS.
Il y a une faille de sĂŠcuritĂŠ essentielle dans le logiciel privateurâŻ: il n'est pas du tout protĂŠgĂŠ contre une attaque venant de son dĂŠveloppeur. Et le dĂŠveloppeur peut en aider d'autres Ă attaquer. Microsoft montre les bogues de Windows Ă la NSA (l'agence gouvernementale amĂŠricaine d'espionnage numĂŠrique) avant de les corriger. Nous ne savons pas si Apple fait de mĂŞme, mais cette sociĂŠtĂŠ est soumise Ă la mĂŞme pression du gouvernement que Microsoft. Si le gouvernement d'un autre pays utilise un tel logiciel, il compromet la sĂŠcuritĂŠ nationale. Voulez-vous que la NSA pĂŠnètre par effraction dans les ordinateurs de votre gouvernementâŻ? Lisez nos suggestions pour une politique de promotion du logiciel libre au niveau du gouvernement.
Logiciel libre et ĂŠducation
Les ĂŠcoles (et ceci inclut toutes les activitĂŠs ĂŠducatives) influencent le futur de la sociĂŠtĂŠ par lâintermĂŠdiaire de leur enseignement. Elles doivent enseigner exclusivement le logiciel libre, afin de mettre cette influence au service du bien public. Enseigner lâutilisation dâun programme non libre, câest implanter la dĂŠpendance Ă lâĂŠgard de son propriĂŠtaire, en contradiction avec la mission sociale de lâĂŠcole. En dispensant une formation Ă l'utilisation du logiciel libre, les ĂŠcoles orienteront l'avenir de la sociĂŠtĂŠ vers la libertĂŠ et aideront les programmeurs talentueux Ă maĂŽtriser leur art.
En outre, elles enseigneront Ă leurs ĂŠtudiants l'habitude de coopĂŠrer, d'aider les autres. Chaque classe doit avoir la règle suivanteâŻ: ÂŤâŻĂlèves et ĂŠtudiants, cette classe est un endroit oĂš nous partageons nos connaissances. Si vous apportez des logiciels, ne les gardez pas pour vous. Au contraire, vous devez en partager des copies avec le reste de la classe, de mĂŞme que le code source du programme au cas oĂš quelquâun voudrait sâinstruire. En consĂŠquence, apporter des logiciels privateurs en classe nâest pas autorisĂŠ, sauf pour les exercices de rĂŠtro-ingĂŠnierie.âŻÂť
Si l'on en croit les dĂŠveloppeurs de logiciel privateur, on devrait punir les ĂŠtudiants assez gĂŠnĂŠreux pour partager leurs logiciels ou assez curieux pour chercher Ă les modifier. Ce serait faire de la mauvaise ĂŠducation. Voir une discussion plus poussĂŠe de l'usage des logiciels libres Ă l'ĂŠcole.
Le logiciel libreâŻ: plus que des ÂŤâŻavantagesâŻÂť
On me demande souvent de dĂŠcrire les ÂŤâŻavantagesâŻÂť du logiciel libre. Mais le mot ÂŤâŻavantagesâŻÂť est trop faible quand il sâagit de libertĂŠ. La vie sans libertĂŠ est une oppression, et cela sâapplique Ă lâinformatique comme Ă toute autre activitĂŠ de nos vies quotidiennes. Nous devons refuser de donner aux dĂŠveloppeurs des programmes, ou des services qui s'y substituent, la maĂŽtrise de nos tâches informatiques. Il faut le faire pour des raisons ĂŠgoĂŻstesâŻ; mais pas seulement pour des raisons ĂŠgoĂŻstes.
L'une des libertĂŠs est celle de coopĂŠrer avec les autres. En empĂŞchant les gens de coopĂŠrer, on les maintient dans la division, point de dĂŠpart d'une machination ayant pour but de les opprimer. Dans la communautĂŠ du logiciel libre, nous avons pleinement conscience de l'importance de la libertĂŠ de coopĂŠrer, parce que notre travail consiste en une coopĂŠration organisĂŠe. Si un ami vient chez vous et vous voit utiliser un programme, il se peut qu'il vous en demande une copie. Un programme qui vous empĂŞche de le redistribuer, ou dit que ÂŤâŻvous n'ĂŞtes pas censĂŠ le faireâŻÂť est antisocial.
En informatique, coopĂŠrer veut dire redistribuer des copies exactes d'un programme Ă d'autres utilisateurs. Cela veut aussi dire leur distribuer vos modifications. Le logiciel libre encourage ces formes de coopĂŠration, alors que le logiciel privateur les interdit. Il interdit la redistribution de copies et, en refusant le code source aux utilisateurs, les empĂŞche de le modifier. Le SaaSS a le mĂŞme rĂŠsultatâŻ: si vous faites une tâche informatique sur le web, dans le serveur de quelqu'un d'autre, au moyen d'une copie de programme qui appartient Ă quelqu'un d'autre, vous ne pouvez ni voir ni toucher le logiciel qui fait cette tâche, donc vous ne pouvez ni le distribuer ni le modifier.
Conclusion
Nous mÊritons d'avoir la maÎtrise de notre informatique. Comment y parvenir�
- En refusant les logiciels privateurs sur les ordinateurs que nous possĂŠdons ou dont nous nous servons au quotidien et en rejetant les SaaSSâŻ;
- en dĂŠveloppant des logiciels libres (pour ceux dâentre nous qui sont programmeurs)âŻ;
- en refusant de dĂŠvelopper ou promouvoir des programmes non libres ou des SaaSS.
- en partageant ces idĂŠes avec les autresâŻ;
- en disant non et en expliquant pourquoi lorsque nous sommes invitĂŠs Ă faire tourner un programme non libre.
Nous le faisons depuis 1984, ainsi que des milliers d'utilisateursâŻ; c'est pourquoi nous disposons maintenant du système d'exploitation libre GNU/Linux que chacun, programmeur ou non, peut utiliser. Rejoignez notre cause, comme programmeur ou activiste. Rendons la libertĂŠ Ă tous les utilisateurs de l'informatique.
Une version profondĂŠment remaniĂŠe de cet article a ĂŠtĂŠ publiĂŠe dans Wired.
Ces idĂŠes sont ĂŠgalement prĂŠsentĂŠes dans une vidĂŠo de 14 minutes.